Les connaissances zoologiques des Égyptiens

L’observation des comportements des animaux au fil du temps a mené les théologiens de l’Égypte antique à associer très précisement certaines espèces animales à des divinités spécifiques de leur panthéon.

C’est pour cela que les animaux sont les hypostases, – ou formes alternatives par lesquelles les dieux peuvent se manifester –, de nombreuses divinités égyptiennes.

Ces associations se sont faites par rapprochement entre des caractéristiques observées chez les animaux et les pouvoirs attribués à chaque divinité : les Égyptiens ont par exemple associé le bousier à la course quotidienne du soleil dans le ciel, imaginant que ce dernier était poussé par un bousier invisible. Ces associations d’animaux à des divinités affectaient également la couleur de représentation des animaux, qui n’est bien souvent pas la couleur naturelle des animaux.

Cette indifférence pour la véritable couleur des animaux était volontaire car le matériau et la couleur du matériau utilisés pour les représentations des divinités avaient un sens symbolique. Celui-ci faisait référence au pouvoir présumé des animaux incarnant ces divinités : l’exemple le plus simple étant l’utilisation d’une pierre rouge comme la cornaline pour la représentation de l’hypostase d’une divinité solaire.

De ce point de vue, les Égyptiens anciens auraient de tout cœur embrassé les initiatives contemporaines visant à protéger les écosystèmes en danger ainsi que le délicat équilibre de la faune et de la flore composant ces écosystèmes.

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